La littérature d’Elísabet Benavent
À l’occasion de la sortie de la nouvelle et dernière saison de Valeria sur Netflix, il me semblait essentiel de revenir sur l’univers littéraire d’Elísabet Benavent. Si vous ne la connaissez pas encore – ce qui m’étonnerait, tant elle est devenue un phénomène en littérature contemporaine –, elle est une autrice espagnole originaire de Valencia, installée à Madrid, qui a su imposer son style avec une aisance remarquable.
Tout a commencé avec Valeria, une saga qu’elle a d’abord auto-éditée avant d’être repérée par Penguin Random House, sa maison d’édition depuis toujours. Ce premier succès fulgurant lui a ouvert la voie pour publier de nombreux autres romans, chacun explorant avec finesse et modernité les relations humaines, l’amour et la quête de soi.
Dans cet article, je vous propose de découvrir son parcours, les grands thèmes qui traversent son œuvre et les raisons de son immense succès, en Espagne et bien au-delà.

Elísabet Benavent : une bibliographie riche en émotions
Si vous avez entendu parler d’Elísabet Benavent, il y a de fortes chances que ce soit grâce à Valeria. En France, c’est son œuvre la plus connue, notamment depuis son adaptation en série sur Netflix. Mais ce roman, premier d’une saga en 4 tomes, est bien plus qu’une simple histoire de romance. Il raconte le parcours d’une femme qui, après s’être mariée trop jeune, se retrouve enfermée dans une relation qui ne lui correspond plus. Valeria doute, perd confiance en elle et, surtout, se cherche. Son chemin vers l’émancipation est fait d’erreurs, d’amitiés profondes et de nouveaux départs.

Dans la même veine, Un cuento perfecto (Un conte parfait), également adapté en mini-série, déconstruit les illusions sur l’amour idéalisé. Loin du mythe du prince charmant, ce roman questionne l’idée qu’une femme doive attendre qu’un homme lui apporte équilibre et bonheur. Ici, le vrai défi est de se construire seule, d’apprendre à savoir ce que l’on veut et ce que l’on vaut, sans se laisser emprisonner dans des attentes dictées par les autres.
Mais Benavent ne s’arrête pas à ces histoires déjà bien connues. Son dernier roman en espagnol, Esnob, inédit en français, propose un renversement intéressant des rôles habituels. Cette fois, le protagoniste est un homme, Alejo, romantique assumé, adepte des grandes déclarations et des preuves d’amour démonstratives… mais aussi enfermé dans une vision étroite et superficielle de la vie. Face à lui, Marieta, une femme à la tête d’une grande entreprise, qui rejette toute idée de romantisme et refuse de se laisser embarquer dans des illusions. Leur relation, qui semble impossible au premier abord, questionne les attentes et les compromis que chacun est prêt à faire pour l’autre. Entre attirance et confrontation, la frontière entre amour et toxicité est mince, et le roman joue habilement avec cette tension.

Autre titre qui n’a pas encore été traduit en français, Cómo (no) escribí nuestra historia (Comment (ne pas) écrire notre histoire), dont on ignore s’il sera un jour adapté sur Netflix. D’après ce qu’a laissé entendre Benavent lors de mes derniers échanges avec elle, des discussions seraient en cours, mais rien n’a été annoncé officiellement pour le moment.

Et puis, il y a les sagas plus anciennes, mais tout aussi marquantes, comme Mi elección (Alguien que no soy, Alguien como tú, Alguien como yo), qui bouscule les schémas classiques avec un triangle amoureux aux frontières de la morale et des conventions sur la sexualité.

Ou encore la saga Silvia, où l’on suit une héroïne prise au piège d’une relation toxique avant qu’elle ne croise la route d’une rockstar, avec tout ce que cela implique de passion, de douleur et de reconstruction.
Bien sûr, il serait impossible de détailler ici l’intégralité de son œuvre, mais ce qui ressort de tous ses romans, c’est une écriture franche, des personnages imparfaits et profondément humains, et une réflexion permanente sur les relations, qu’elles soient amoureuses, amicales ou professionnelles.
Si vous ne connaissez que Valeria, sachez que l’univers de Benavent est bien plus vaste, et il y a fort à parier que parmi ses nombreux romans, l’un d’eux résonnera en vous.

Les grands thèmes abordés dans la littérature de Benavent
Lire Elísabet Benavent, c’est plonger dans des histoires qui résonnent avec notre époque. Elle parle d’amour, d’amitié, de désir, mais toujours avec une justesse qui évite les clichés. Ses héroïnes ne sont pas des princesses attendant d’être sauvées, et ses relations amoureuses ne suivent pas un schéma prévisible. Ce qu’elle raconte, c’est la complexité des sentiments, les contradictions des rapports humains, et la manière dont chacun évolue au fil des rencontres et des expériences.
Les relations amoureuses : entre passion et désillusion
L’amour chez Elísabet Benavent n’a rien d’un conte de fées. Ses romans abordent les relations sous toutes leurs facettes : les idylles passionnées, les couples qui s’effritent, les ruptures douloureuses et les reconstructions parfois longues et chaotiques. Ce n’est pas de la romance édulcorée où tout se termine bien après un simple malentendu. Ici, les histoires d’amour ressemblent à celles de la vraie vie : belles, intenses, imparfaites.
Elle parle des relations saines, où le respect et l’équilibre sont essentiels, mais aussi des liaisons toxiques, où l’attachement devient une dépendance et où l’amour se transforme en prison. Silvia, par exemple, met en lumière une héroïne qui, enfermée dans une relation destructrice, cherche à s’en libérer. À l’inverse, Valeria raconte une femme qui, après des années de mariage, réalise qu’elle s’est perdue en chemin et doit réapprendre à être elle-même.
D’un roman à l’autre, Benavent explore également la reconstruction après une séparation. Elle ne vend pas l’illusion qu’il suffit de rencontrer quelqu’un d’autre pour aller mieux. Au contraire, elle montre que guérir prend du temps, que les blessures du passé influencent nos choix, et qu’apprendre à s’aimer soi-même est souvent la première étape avant de pouvoir aimer quelqu’un d’autre.
Ce qui est frappant, c’est l’évolution de son regard sur ces questions. Lorsqu’elle écrit Valeria, elle a 28 ans. Ses héroïnes d’alors sont encore marquées par une vision assez idéalisée du couple, même si elles cherchent déjà à s’en détacher. Mais au fil des années, au fil de ses romans, on sent une maturité grandissante. Ses personnages gagnent en profondeur, les dilemmes deviennent plus complexes, et les attentes en amour évoluent avec le temps. Aujourd’hui, avec Esnob et ses derniers ouvrages, elle met en scène des protagonistes plus matures, avec des histoires qui s’éloignent encore davantage des conventions classiques de la romance.
Et à travers ces récits, il y a aussi une forme de transmission. En mettant en scène des personnages qui doutent, qui se trompent, qui se perdent avant de se retrouver, Benavent donne à ses lectrices – et lecteurs – des clés pour réfléchir à leurs propres relations. Elle rappelle que l’amour ne devrait jamais être une souffrance, que le bonheur ne se construit pas à deux si l’on ne sait pas d’abord être bien seul, et que l’amour vrai, celui qui dure, est avant tout un choix réciproque, et non un destin tout tracé.
La féminité et la sexualité féminine : des femmes qui parlent aux femmes
L’un des aspects les plus marquants de la littérature d’Elísabet Benavent, c’est la manière dont elle parle de sexualité féminine, sans filtres ni faux-semblants. Dans ses romans, l’amour ne s’arrête pas aux portes de la chambre, et le plaisir féminin ne se résume pas à un simple cliché. Ce qui fait sa force, c’est qu’elle écrit la sexualité du point de vue des femmes, avec tout ce que cela implique de doutes, de découvertes, de maladresses parfois, mais aussi de jouissance et de liberté.
Encore aujourd’hui, la sexualité féminine reste un sujet tabou, souvent raconté à travers un prisme masculin.Quand elle est abordée dans la littérature ou dans les médias, elle est soit idéalisée, soit enfermée dans des fantasmes qui ne correspondent pas à la réalité. Lorsqu’une jeune femme cherche à s’informer sur sa propre sexualité, elle se retrouve fréquemment face à des contenus biaisés : des blogs peu fiables, des conseils génériques ou encore la pornographie, qui n’offre qu’une vision déformée et éloignée de l’expérience réelle. Il manque une parole sincère, décomplexée, qui ne cherche ni à moraliser ni à embellir, mais simplement à raconter les choses comme elles sont.
C’est là que Benavent joue un rôle essentiel. Dans ses romans, elle met en scène des héroïnes qui ne sont pas parfaites, qui doutent, qui apprennent, qui découvrent leur corps avec leurs propres expériences et non selon des diktats extérieurs. Elle parle des plaisirs, mais aussi des difficultés : l’absence d’orgasme, les douleurs, les complexes, les désirs qui évoluent, la pression sociale qui pèse sur les femmes quant à leur façon d’aimer et de se comporter au lit. Elle ne cache rien, elle ne dramatise rien non plus. Elle offre simplement une représentation honnête et sans jugement de la sexualité féminine.
À travers ces récits, il y a une véritable volonté de déconstruire les tabous. Ses héroïnes prennent la parole sur des sujets que l’on tait souvent : la masturbation féminine, les menstruations, les relations qui ne sont pas toujours satisfaisantes, le fait que le plaisir ne soit pas automatique ou évident. Ce n’est pas anodin. C’est une manière de revendiquer que les femmes ont, elles aussi, le droit de parler librement de leur désir, de leur corps, de ce qui leur plaît et de ce qui ne leur plaît pas.
Il y a dans cette approche une forme de féminisme littéraire, non militant, mais profondément engagé. Parce que montrer des héroïnes qui assument leur corps et leur plaisir, qui osent dire non, qui osent expérimenter sans être jugées, c’est déjà un acte fort. C’est permettre aux lectrices de se reconnaître, de se sentir moins seules, de comprendre que la sexualité n’est ni un objectif de performance ni un territoire réservé aux hommes, mais bien un espace de liberté et de découverte personnelle.
Elísabet Benavent ne prétend pas donner de leçons, mais en écrivant la sexualité féminine avec autant de justesse et d’authenticité, elle permet à ses lectrices de se réapproprier leur propre récit. Et dans un monde où les injonctions sur le corps des femmes sont encore omniprésentes, c’est une prise de parole qui fait toute la différence.
Amitié féminine et sororité : un pilier essentiel
Au cœur des histoires d’amour, des séparations, des questionnements et des reconstructions, se trouve toujours un autre fil rouge dans les romans d’Elísabet Benavent : l’amitié féminine. Si ses héroïnes traversent des tempêtes sentimentales, elles ne sont jamais vraiment seules. À leurs côtés, il y a ces amies qui les écoutent, les relèvent quand elles tombent, les secouent quand elles s’égarent et les soutiennent sans condition.
Dans ses livres, l’amitié n’est pas un simple décor, un élément secondaire destiné à combler les moments où l’héroïne n’est pas en couple. C’est une relation aussi essentielle que l’amour, parfois même plus. Ses personnages féminins évoluent ensemble, grandissent grâce aux autres, s’inspirent mutuellement. Ce sont ces liens, construits sur des années de confidences et de complicité, qui permettent à chacune d’avancer.
Dans Valeria, la bande d’amies est presque un personnage à part entière. Chaque femme a sa propre trajectoire, ses réussites et ses échecs, mais elles restent unies, toujours prêtes à s’épauler. Quand Valeria doute, quand elle se perd, c’est vers ses amies qu’elle se tourne. Elles lui rappellent qui elle est, ce qu’elle mérite et pourquoi elle ne doit pas se contenter d’un amour qui ne la rend pas heureuse.
Et c’est là toute la force de ces amitiés : elles ne sont pas là uniquement pour offrir du réconfort, mais aussi pour être des voix honnêtes, des miroirs qui renvoient la vérité, même quand elle est difficile à entendre. Lorsqu’une héroïne s’enlise dans une relation toxique, ce sont ses amies qui lui tendent la main, qui lui rappellent qu’elle mérite mieux, qui l’aident à voir ce qu’elle refuse d’admettre.
Dans ses romans, Benavent montre aussi que l’amitié peut parfois être plus solide que les liens familiaux. Là où la famille peut juger, imposer des attentes, projeter des peurs ou des exigences, les amies sont souvent celles qui offrent une véritable liberté. Parce qu’elles sont choisies, elles deviennent une famille de cœur, un repère inébranlable.
Loin des stéréotypes de la rivalité féminine trop souvent mise en avant dans la fiction, Benavent célèbre une sororité sincère. Ses héroïnes ne sont pas en compétition les unes avec les autres, elles ne cherchent pas à se surpasser ou à se comparer. Elles comprennent que l’on n’est pas plus forte seule, que le succès de l’une n’enlève rien aux autres, et qu’il n’y a rien de plus précieux qu’un cercle de femmes bienveillantes pour traverser les épreuves de la vie.
L’amitié, dans ses romans, est donc bien plus qu’un simple élément narratif : c’est une force motrice, un refuge, un moteur d’émancipation. Et c’est peut-être ce message, finalement, qui résonne le plus auprès de ses lectrices : on peut tout surmonter, à condition d’être bien entourée.

L’adaptation Netflix : Valeria, entre fidélité et modernisation
Rédiger un article sur la littérature d’Elísabet Benavent sans évoquer les adaptations Netflix serait impossible. Et parmi elles, Valeria occupe une place particulière. Adaptée en série depuis 2020, elle a permis de faire découvrir l’univers de Benavent à un public encore plus large, tout en suscitant des débats chez les lecteurs et lectrices de la saga originale.
L’un des aspects notables de cette adaptation, c’est qu’Elísabet Benavent elle-même a pu participer à l’écriture du scénario en tant que consultante. Ce n’est pas toujours le cas lorsqu’un roman est adapté à l’écran, et cela a permis de conserver l’essence du récit et des personnages. Le ton, l’humour, la dynamique du groupe d’amies : tout cela est resté fidèle aux livres, ce qui a rassuré une grande partie des fans.
Cela ne veut pas dire pour autant que la série est une copie conforme du roman. Comme toute adaptation, elle a pris quelques libertés, notamment pour s’adapter à un format plus court et à un public plus contemporain. Par exemple, le personnage de Nerea, qui dans les livres est hétérosexuelle, est ici représenté comme une femme qui découvre son attirance pour les femmes. Ce choix a été bien accueilli, car il enrichit la diversité des parcours amoureux et correspond aussi à une évolution naturelle des récits modernes, où les identités et orientations sont explorées avec plus de nuances.
Autre différence notable : la relation entre Valeria et Adrián. Dans le roman, Adrián est le premier à tromper Valeria avant que celle-ci ne franchisse à son tour la ligne avec Víctor. Dans la série, cette chronologie est légèrement modifiée, ce qui change un peu la dynamique du couple et donne une autre perception de leurs erreurs respectives. De même, certaines intrigues ont été condensées ou réarrangées pour correspondre aux exigences du format télévisé.
Mais au-delà de ces ajustements, Valeria version Netflix reste fidèle à l’essence du roman. Les thèmes principaux – la quête de soi, l’émancipation féminine, la remise en question des relations amoureuses et le poids des choix personnels – sont toujours au cœur de l’histoire. La série a su moderniser certains aspects tout en restant dans la lignée du message de Benavent : l’amour n’est pas une destination, mais un chemin parfois chaotique, où l’on apprend autant de ses erreurs que de ses succès.
Pourquoi Elísabet Benavent séduit-elle autant ?
Si vous cherchez une lecture qui vous touche en plein cœur, qui vous fait rire, pleurer, douter et espérer en même temps, alors vous comprenez sans doute pourquoi lire Elísabet Benavent est une évidence pour tant de lecteurs à travers le monde. Son succès ne se limite pas à l’Espagne : elle a conquis tous les pays hispanophones et s’est imposée comme l’une des meilleures autrices de romance contemporaine. Mais qu’est-ce qui rend ses romans si particuliers ?
D’abord, il y a ses personnages. Ils sont imparfaits, vulnérables, parfois agaçants, mais toujours profondément humains. Que ce soit Valeria, Silvia ou Marieta dans Esnob, chaque héroïne (et même chaque héros) nous ressemble d’une manière ou d’une autre. On se reconnaît dans leurs doutes, leurs failles, leurs erreurs. Et c’est précisément ce réalisme qui les rend si attachants. On ne lit pas seulement leurs histoires, on les vit avec eux.
Ensuite, il y a l’émotion. Lire un roman d’Elísabet Benavent, c’est ressentir. Elle a une capacité incroyable à nous faire passer du rire aux larmes en quelques pages. On partage la joie de ses personnages comme on traverse avec eux leurs moments les plus douloureux. C’est une autrice qui écrit avec le cœur, et ça se sent à chaque phrase.
Son style aussi joue beaucoup dans son succès. Son écriture est fluide, accessible, mais jamais simpliste. Elle maîtrise l’art du dialogue, du rythme, du langage naturel qui donne vie à ses histoires. Elle sait trouver les mots justes pour retranscrire un frisson, un doute, une montée d’adrénaline, un pincement au cœur. Rien n’est artificiel, tout sonne vrai.
Et puis, il y a son regard lucide sur les relations humaines. Benavent ne se contente pas d’écrire des romances, elle décrypte l’amour et la société contemporaine avec une sincérité déconcertante. Elle parle des relations modernes, avec leurs contradictions, leurs espoirs et leurs désillusions. Elle aborde les attentes parfois irréalistes que l’on a en amour, la peur de l’engagement, la pression sociale qui pèse sur les femmes, la nécessité de se connaître avant de pouvoir aimer l’autre.
C’est tout cet équilibre entre authenticité, émotions et réflexion qui explique pourquoi ses livres se vendent à des millions d’exemplaires à travers le monde. Elísabet Benavent ne se contente pas d’écrire des histoires d’amour : elle écrit des morceaux de vie, dans lesquels chacun peut se retrouver. Et c’est pour ça que ses romans marquent autant, bien au-delà des pages.
En bref, Elísabet Benavent s’est imposée comme une référence en romance contemporaine, aussi bien en Espagne qu’à l’international. À travers des personnages authentiques et des histoires qui parlent à chacun, elle retranscrit avec justesse les émotions et les réalités de l’amour moderne. De Valeria à ses romans les plus récents, elle aborde sans détour les relations de couple, la féminité, la sexualité et l’amitié. Ses récits s’éloignent des clichés habituels et offrent une vision sincère des liens humains, où se comprendre soi-même est souvent le premier pas avant d’aimer quelqu’un d’autre.
L’adaptation de Valeria sur Netflix a permis à un public encore plus large de découvrir son univers. Avec des millions de livres vendus, son succès ne se dément pas et continue de grandir. Son talent réside dans sa capacité à écrire des histoires où chacun peut se reconnaître, où l’amour, sous toutes ses formes, est un chemin personnel avant d’être un aboutissement.